ישראל / Israel
Q6
Tournons-nous vers Israël, qui est considéré comme le leader mondial de l’expertise en cybersécurité. Quels sont les circonstances et facteurs ayant alimenté ce développement?
Nous Israéliens, ne sommes pas si structurés et sommes, parfois, un peu agités. Le cyber comporte également cet élément d’agitation car il évolue rapidement – c’est peut-être l’une des raisons pour laquelle c’est un univers facile pour nous? Dans le même temps, la cybersécurité a toujours été une partie importante de notre ADN, en raison de l’importance que revêt la sécurité en général. Pour nous, les guerres ont toujours été réelles. Un autre point qui contribue à faire d’Israël une nation innovante, c’est notre armée. Pourquoi? L’armée recrute de très jeunes gens, sachant qu’elle ne pourra les former que pendant une durée limitée. Ce faisant, elle essaie d’en tirer le meilleur parti, avant de les relâcher finalement sur le marché du travail « normal ». C’est une configuration unique : à un très jeune âge, vous êtes confronté aux défis les plus difficiles possibles et endossez des responsabilités inédites. Vous quittez l’armée, en étant équipé d’un ensemble de compétences très spéciales, et, d’une certaine manière, de la sensation que vous avez la capacité de tout faire. Cela crée un environnement de faisabilité, raison pour laquelle tant de start-ups sont fondées. Dernier point et non des moindres, le syndrome israélien de la « mère polonaise ». Le syndrome de la « mère polonaise » - c’est une traduction littérale de l’hébreu- exprime le fait que les mères israéliennes veulent toujours que leurs enfants réussissent, qu’ils soient très performants, et qu’ils excellent dans tout ce qu’ils font, ce qui permet à ces mères de se vanter devant d’autres mères. Elles sont très ambitieuses en ce qui concerne leurs enfants, ce qui fait qu’elles les encouragent vraiment à cultiver leurs talents. Je crois que c’est la combinaison de tous ces facteurs qui fait de nous le leader mondial de l’expertise en cybersécturité.
Principaux pays en termes de dépenses en R&D en part du PIB à l’échelon mondial en 2022

Description: en 2022, Israël devrait investir l’équivalent de 4,8 pourcents du PIB du pays en recherche et développement. Note(s): A l’échelon mondial; 2021; Dérivé des calculs de parité de pouvoir d’achat. Source: Statista